Analyse des marchés
Bourse
By Alpian8 avril 2025

Le marché en un coup d'œil: Sous pression

Les marchés fluctuent. Les taux d’intérêt baissent. En résumé: l’incertitude économique maintient tout le monde sous tension.

Mais au milieu de cette pression, certains signaux — et opportunités — méritent toute notre attention. Malgré les turbulences, nous restons convaincus que l’investissement est votre meilleur outil pour bâtir un patrimoine durable.

Dans cette édition, nous revenons sur les derniers mouvements de marché et les grandes tendances macroéconomiques, pour vous offrir notre lecture de la situation actuelle.

Bonne lecture!

Le marché en un coup d'œil: Sous pression

Chanson du mois: “Under Pressure" de Queen & David Bowie

Que se passe-t-il lorsque deux stars se rencontrent dans les Alpes suisses? Je ne parle pas d’un énième spot publicitaire avec Roger Federer et Robert De Niro, mais d’une rencontre bien plus musicale: celle de Freddie Mercury et David Bowie en 1981. Le résultat? La naissance d’un classique qui trouvera sa place dans le top 500 des plus grandes chansons de tous les temps (selon Rolling Stone): "Under Pressure" (sous pression, en français). Peu le savent, mais ce tube (et bien d’autres) a été enregistré à Montreux, une raison de plus pour l’utiliser comme bande-son de cette chronique financière.

Sous pression… difficile de trouver un titre plus évocateur pour l’ambiance qui règne sur les marchés depuis un mois. Sous pression, les investisseurs qui ne savent sur quel pied danser. Sous pression, les gouvernements qui doivent se réinventer alors que les alliances bougent. Sous pression, le président américain qui doit faire ses preuves. Sous pression, les banquiers centraux qui doivent concilier pressions inflationnistes et économies faiblardes. Sous pression, les entreprises et administrations qui ont supprimé plus d'emplois le mois dernier que lors de n'importe quel mois de février depuis 2009.

Mais avant de céder à la panique, prenons un instant de recul. La pression annonce souvent des changements profonds — et ils ne sont pas toujours négatifs.

Points clés:

  • Depuis la mi-février, les marchés financiers — et les investisseurs — sont sous pression.

  • L’annonce des nouveaux tarifs douaniers par Donald Trump a déclenché une nette correction des marchés actions.

  • Les obligations progressent légèrement. Si la Réserve fédérale adopte une posture plus accommodante, cela pourrait offrir aux marchés un peu d’oxygène. En Suisse, les taux d’intérêt frôlent à nouveau le plancher.

  • Rien ne semble arrêter l’ascension de l’or. Le métal jaune confirme son statut de valeur refuge quand les investisseurs paniquent. Un avantage que les cryptomonnaies n’ont pas encore.

  • La pression est bien réelle, mais ce n’est pas une raison pour céder à la panique. Au contraire, nous voyons des opportunités émerger au milieu du bruit.

Ce qui s'est passé sur les marchés actions

Depuis la mi-février, la majorité des marchés actions ont viré au rouge, avec les États-Unis en tête de la baisse. Le S&P 500 a perdu plus de 15% par rapport à ses récents sommets. Après un rebond de courte durée fin mars, avril a démarré avec une série de séances agitées.

Attribuer un mouvement de marché à une seule cause est rarement simple. Les marchés sont le fruit de millions de décisions — souvent invisibles, souvent émotionnelles. Mais cette fois, un responsable se distingue clairement :

La récente correction est largement attribuée aux décisions de Donald Trump sur la scène internationale. Le 2 avril, son administration a annoncé une nouvelle salve de droits de douane à l’encontre de plusieurs pays. Ces mesures soulèvent de grandes incertitudes, notamment sur deux fronts:

  • Les conséquences d’une guerre commerciale: Moins d’échanges mondiaux, donc moins de croissance pour tout le monde. Plus inquiétant encore, ces mesures alimentent un sentiment anti-américain qui détourne les flux de capitaux internationaux.

  • L’impact des tarifs: Même les meilleurs économistes s’y perdent. Inflation, chaînes d’approvisionnement, déséquilibres commerciaux… les effets en cascade sont difficiles à mesurer.

Statistiquement, Trump est mal parti: depuis 1925, seul Roosevelt a vu le S&P 500 chuter de plus de 15% lors de ses 100 premiers jours. Mais économiquement, il est encore trop tôt pour juger. Certaines de ses initiatives pourraient poser des bases solides pour l’avenir.

Pour nous, le vrai problème est la vitesse. Trump déploie sa vision à un rythme effréné, obligeant les marchés à digérer trop d’informations en même temps. Pas étonnant que les investisseurs aient du mal à suivre. Résultat : tant que cette phase d’implémentation se poursuit avec peu de résistance, la volatilité devrait rester élevée.

Cela dit, nous ne sommes pas inquiets outre mesure : cette phase d’incertitude, nous l’avions largement anticipée. Dès la fin de l’année dernière, nous avions adapté la composition de nos portefeuilles premium, avec l’ajout notamment de protections.

Et lorsque les excès se corrigent, des opportunités d’achat apparaissent. Nous en identifions déjà quelques-unes:

  • Résultats d’entreprises et données économiques: Même avant l’ère Trump, les investisseurs se tournaient vers les données économiques pour se repérer. Si les fondamentaux tiennent, les marchés pourraient repartir.

  • L’empressement de Trump: Son rythme soutenu pourrait se heurter à des résistances internes ou internationales, le contraignant à modérer ses actions.

  • Une possible intervention de la Fed: La banque centrale américaine pourrait intervenir pour soutenir l’économie. D’autres pays pourraient aussi lancer des plans de relance.

Ce qui s'est passé sur les marchés des obligations

Les tensions sur les actions pourraient avoir des effets secondaires intéressants sur les obligations. Si l’inflation ne repart pas, la banque centrale américain pourrait être poussée à baisser ses taux pour soutenir l’économie. Ce qui ferait mécaniquement grimper les prix des obligations — une bouffée d’air pour les portefeuilles prudents.

Petit rappel: la Fed, comme d’autres banques centrales, a relevé ses taux de manière agressive en 2022 et 2023 pour freiner l’inflation. Et ça a marché: l’inflation a nettement ralenti. Mais tous les pays n’ont pas desserré leur politique monétaire au même rythme.

Prenez la Banque centrale européenne, par exemple: elle a réduit ses taux six fois en un an, de 4% à 2%. La Fed, elle, n’a bougé que trois fois, et maintient encore un taux directeur élevé à 4,5%. Résultat: le taux hypothécaire moyen avoisine les 6,72%. Pas vraiment une incitation à emprunter ou à acheter un bien immobilier.

C’est pourquoi un changement de cap de la Fed pourrait à la fois soutenir les marchés et l’économie réelle.

Parmi les banques centrales les plus rapides à réagir, la Banque nationale suisse (BNS) se distingue. Et si vous avez du mal à suivre, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul.

Rappel des faits: en juin 2022, la Suisse affichait encore des taux négatifs — une période que peu de ménages regrettent. En 2023, les taux ont atteint 1,75%, avant de retomber à 0,25% aujourd’hui. Le nouveau président de la BNS n’exclut même pas un retour en territoire négatif.

Bonne nouvelle pour les emprunteurs. Mauvaise pour les épargnants. Et surtout, un signal inquiétant: la BNS semble anticiper des vents contraires — de la déflation à un franc suisse trop fort.

Ce qui s'est passé sur les marchés des matières premières, des devises et des actifs numériques

Les matières premières n’ont pas échappé aux tensions liées aux droits de douane: le prix du pétrole est retombé à 60 dollars le baril, reflet des inquiétudes sur la croissance mondiale.

Pendant ce temps, l’or a discrètement franchi les 3 000 dollars l’once, porté par un climat économique morose. Un privilège réservé aux valeurs refuges éprouvées depuis des millénaires.

Les cryptomonnaies, elles, n’ont pas encore cette légitimité — et leur avenir soulève encore beaucoup de questions. Qui aurait imaginé, il y a un an, qu’un sommet majeur sur les actifs numériques aurait lieu à la Maison-Blanche? Et pourtant, malgré la reconnaissance, leurs performances plongent.

Si même une telle percée ne suffit plus à enthousiasmer les investisseurs… qu’est-ce qui le pourra?

Ne soyons pas trop pessimistes. Les marchés sont des machines à anticiper. Une grande partie des mauvaises nouvelles est probablement déjà intégrée dans les prix.

Oui, les marchés détestent l’incertitude. Mais c’est souvent dans ces moments-là que naissent les meilleures opportunités. Céder à la pression, c’est prendre le risque de vendre dans la panique, rater le rebond, et saboter une stratégie de long terme.

Alors, restons calmes et tenons le cap. Après tout, la pression n’est pas qu’un fardeau — elle peut aussi être un moteur. Comme le chantaient Mercury et Bowie : "This is our last dance, this is ourselves… under pressure." Oui, la pression est réelle — mais ce sont souvent ces instants qui marquent les vrais tournants. Y compris pour nos portefeuilles.

Salle de démystification: Pourquoi investir, en 4 visuels

Parfois, une image vaut mille mots. Voici quatre visuels qui illustrent pourquoi investir reste un choix judicieux, même en période de turbulences.

Garder du cash sous le matelas a un coût. Nous illustrons* comment, en moyenne, la valeur de 1 CHF a historiquement diminué sous la pression de l'inflation au fil des différentes périodes.

À l'inverse, un investissement diversifié peut dynamiser votre capital. Découvrez comment, en moyenne, 1 CHF investi dans une allocation équilibrée** a historiquement prospéré au fil des différentes périodes.

Au lieu de la valeur moyenne, nous montrons ici comment 1 CHF aurait évolué dans un portefeuille équilibré** sur différentes périodes, dans le meilleur et le pire des cas.

Nous montrons quelles sont les probabilités d'obtenir moins de 1 CHF à la fin de différentes périodes lorsqu'il est investi dans une allocation équilibrée**.

* Source : V Cianni, OFS. Statistiques calculées mensuellement du 29/12/2000 au 25/03/2025. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. À titre informatif uniquement. Il ne s'agit pas d'une recommandation, d'une offre, d'une sollicitation d'offre ou de conseils juridiques ou fiscaux.

** 25% indice SPI, 25% MSCI World, 25% SBI, 25% Bloomberg Global Aggregate. Source : V Cianni, PBI. Statistiques calculées mensuellement du 29/12/2000 au 25/03/2025. Les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs. La diversification n'assure pas contre la perte de capital. À titre informatif uniquement. Il ne s'agit pas d'une recommandation, d'une offre, d'une sollicitation d'offre ou de conseils juridiques ou fiscaux.

Ce trimestre, investissez sans frais avec de vrais experts à vos côtés

Les marchés ont beau être incertains en ce moment, vos décisions n’ont pas à l’être.

Chez Alpian, nous savons que chacun réagit différemment dans ce genre de période. Certains y voient une opportunité, d’autres préfèrent rester prudents. Mais une chose est sûre: les meilleures décisions sont celles qui sont bien informées.

C’est pourquoi nous vous encourageons plus que jamais à échanger avec l’un de nos conseillers en gestion de patrimoine. Que vous soyez prêt à investir, que vous préfériez attendre ou que vous souhaitiez simplement explorer vos options, nous sommes là pour vous apporter clarté, soutien et conseils. Avec Alpian, vous bénéficiez de:

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